Mal aux fesses en vélo
On entends souvent dire, je n’aime pas le vélo car cela me fait mal aux fesses…
C’est dommage car il n’est pas normal d’avoir mal aux fesses quand on pratique le vélo.
Voici donc 3 clés qui vous permettront de pratiquer le vélo et de vous entraîner en prenant du plaisir et ne plus avoir de douleur aux fesses.
Les ischions sont en appui permanent sur la selle.
1° Le bon cuissard
La première chose, c’est d’avoir déjà le bon cuissard.
Il y a de l’entrée de gamme, du milieu de gamme, et du haut de gamme.
Voici un cuissard d’entrée de gamme
Un cuissard entrée de gamme ne protège que très peu contre les douleurs
Ce cuissard est un bloc de mousse, et est assez basique. Au toucher, on sent que ça fait une espèce d’effet ressort et ce n’est pas très épais. On sent qu’il y a un léger amorti, mais il n’y a rien d’exceptionnel.
Ensuite, vous avez ici un cuissard qui est plutôt situé sur le milieu de gamme.
Un cuissard de milieu de gamme a déjà un bon niveau de protection dû à sa technicité déjà évoluée.
On aperçoit déjà qu’il y a des formes découpées, ce n’est pas juste un simple bloc de mousse. Les formes permettent d’avoir des canaux de ventilation aérant et limitant les échauffements dus au frottements. Sur les longues distances, ça finit par échauffer.
Quand vous touchez, vous sentez que déjà ce n’est plus du tout la même qualité de mousse que le cuissard basique. L’amorti est bien meilleur, et a un léger effet mémoire de forme et c’est beaucoup plus agréable.
On aperçoit aussi des petits trous, c’est de la micro perforation favorisant la ventilation afin de limiter les échauffements.
Et après, vous avez pour finir ce cuissard très haut de gamme.
Un cuissard de haut de gamme protège bien contre les douleurs grâce à sa qualité de mousse et ses ventilations efficaces
Donc là pareil, il y a différents pads permettant d’avoir des canaux pour l’écoulement de l’air et la ventilation. Les pads sont constitués d’alvéoles améliorant la circulation de l’air et la ventilation. Et quand vous appuyez sur la mousse, là vous voyez que c’est légèrement plus épais et en plus, la qualité de la mousse est complètement différente. Donc c’est vraiment une mousse à mémoire de forme. Ce n’est pas du gel mais on n’est pas loin de ça.
Sur les cuissards de vélo, on voit qu’il y a de gros écarts.
Attention! Le cuissard est au cycliste ce que le kilt est à l’écossais, donc, on ne porte rien dessous!
2° La bonne selle
Ensuite, la deuxième clé pour éliminer les douleurs, ça va être d’avoir la bonne selle.
Une selle vélo confortable doit être adaptée aux caractéristiques physiques du cycliste : il s’agit donc d’un choix très personnel. Ce sont les ischions, deux os du bassin, qui supportent le poids du cycliste. Cette zone réduite, où sont également regroupés des muscles, des tendons et des tissus mous, se voit donc fortement sollicitée, des contraintes qui varieront selon l’angle d’inclinaison du bassin.
Le confort de la selle est en grande partie déterminé par la bonne position des ischions.
Il faut mesurer cet écartement pour pouvoir définir la bonne largeur de selle qui vous convient. Parce que si les os s’appuient sur une arrête rigide comme ça, cela sera plus douloureux que sur une selle pleine. Donc, quand vous achetez une selle ajourée, c’est soit vous savez comment mesurer ; donc en général chez un vélociste, il va vous faire asseoir sur un appareil spécifique.
C’est généralement un bloc de mousse ou un bloc de gel qui va mesurer quand vous allez vous asseoir pendant 30 ou 40 secondes. Il va prendre l’empreintes pour pouvoir mesurer l’écartement sur des ischios. Et donc ensuite, on pourra définir la bonne largeur de selle. C’est mieux de le faire avec un professionnel qui a l’habitude. Si vous voulez le faire tous seuls, vous pouvez le faire mais c’est un peu plus dangereux. Si vous faites une erreur et que vous prenez une selle qui est trop large par exemple, vous allez avoir les os qui vont appuyés sur les arrêtes et ça va être vraiment insupportable.
Donc voilà, le choix de la selle est aussi très important. Ça va changer beaucoup de choses.
3° Le bon réglage de selle
Ensuite, la dernière des trois clés, la troisième clé ça va être d’avoir le bon réglage de selle. Déjà, une fois que vous avez trouvé la selle qui vous convient, il faut qu’elle soit bien réglée en hauteur. Il n’y a pas que la hauteur, mais principalement pour les douleurs sous les fesses, c’est la hauteur généralement.
Donc si vous avez une selle trop haute, forcément vous allez avoir les jambes tendues, vous allez avoir une pression qui va être maximale sur la selle. Et donc forcément ça va générer des douleurs.
Si vous avez une selle trop basse, vous allez avoir des douleurs dans le dos. Vous allez avoir des douleurs dans les genoux. Donc il faut avoir trouvé la bonne hauteur de selle.
Pour ceci, vous avez une formule qui existe, qui consiste à faire 0,885 x la distance entre le sol et votre entrejambe (quand vous êtes debout).
Si vous ne voulez pas vous embêter à faire des calculs et des mesures, vous avez une autre solution, c’est :
Quand vous êtes assis sur votre vélo, les chaussures de vélo au pieds et les pédales enclenchées, la pédale doit être au maximum bas.
C’est ce qu’on appelle le point mort bas, c’est la position la plus basse de la pédale. Votre jambe ne doit pas être complètement tendue. Il doit y avoir une légère flexion dans votre genou.
Je vous donne une méthode pour vérifier.
Vous décrochez votre chaussure de votre pédale, et vous posez votre talon sur la pédale. Et là par contre, vous aurez la jambe qui va être tendue cette fois.
C’est approximatif, mais ça permet déjà d’avoir un bon ordre d’idée pour savoir si vous êtes à la bonne hauteur. Ça va dépendre aussi de l’épaisseur du talon de votre chaussure, si vous avez une cale ou pas. Parce qu’il y a des chaussures avec des cales à l’arrière. Donc ça peut varier un petit peu. Mais ça donne déjà un bon ordre d’idée sur la hauteur de selle.
Et après, si on veut parler de réglage de selle, pour finir on peut aussi régler le recul de selle et le basculement (l’inclinaison).
Donc le recul de selle, c’est très important. Parce que vous pouvez trop avancer ou trop reculer.
Et donc là, ça va vous gêner aussi, en plus des douleurs aux fesses, ça va vous générer aussi de la perte de puissance, donc vous aurez moins de puissance pour monter les cotes ou pour emmener du braquet sur le plat. Mais en plus, ça va vous générer des douleurs aux genoux. Donc c’est dommage.
L’avancée ou le recul de selle, on peut le mesurer rapidement. L’idéal c’est d’être deux.
Quand vous êtes sur le vélo, les deux pédales sont à l’horizontale. Et donc le pied qui est situé en avant, vous avez la jambe qui est déjà normalement à peu près 90°. Il faut que l’axe de votre genou soit à l’aplomb de l’axe de la pédale, donc au dessus de l’axe du métatarse, la flexion du métatarse.
Si vous avez l’axe de genou qui se retrouve devant l’axe de la pédale, c’est que votre selle est trop avancée. Si l’axe du genou est derrière l’axe de la pédale, c’est que votre selle est trop reculée. Cela vous générera des douleurs aux genoux.
Donc maintenant, vous connaissez tout. Vous avez les trois clés qui vont permettre d’éliminer les douleurs aux fesses:
1- Avoir le bon cuissard.
2- Avoir la bonne selle.
3- Avoir le bon réglage de selle.
Et maintenant que vous savez ça, à vous de vous faire vos réglages, de trouver le bon cuissard qui vous convient bien.
Et maintenant vous êtes armés pour pouvoir faire du vélo des heures et des heures pour vous faire plaisir et de ne plus avoir mal aux fesses.