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6 septembre 2018 à 22:47

Croix de bois, Croix de fer, si je mens je vais à l'Etendard

Tout ou presque est dit dans le titre. Bon, pas de croix de bois, pas plus que de jambes de bois, tout au plus peut être quelques langues de bois. Quant à la Croix de Fer, elle marque le point de départ de notre objectif aoutien, plus précisément le Col de la Croix de Fer, bien connu par les coureurs du Tour de France. Quand à la cordée, je sais pas si elle aura menti une ou plusieurs fois pour quelque sujet que ce soit, même elle se sera bien attelé à la tâche de l'escalade de cette, ma fois, fort sympathique montagne. Et puisqu'il n'est point de souvenirs mémorables sans anecdotes croustillantes, en voici un flot exhaustif pour une parenthèse déconnectée du quotidien salvatrice.

Pas facile de trouver un créneau commun de 36h pour aller flirter avec les montagnes entre 2 pompiers enchaînant les gardes, et un gars du tourisme qui a du mal à avoir 2 jours consécutifs, et encore moins de week-end en saison. Heureusement, une prof complète l'expédition avec des disponibilités en période estivale à faire rêver tout retraité. Il aura fallu attendre fin août pour arriver à nos fins, et, heureusement, pour une fois, dame météo nous accorde sa clémence absolue.

Tout commence le dimanche. Je ferme la porte de l'office après le dernier pot d'accueil estival et fonce chez Damien. Le timing est assez serré, 3h de route, 2h de montée pour le refuge, et le diner servi à 18h30. Pas le temps pour la sieste. J'avale rapidement un bon petit plat grâce à l'hospitalité de mon homologue et Véro qui se prépare pour le boulot. Un petit cookie pour faire passer le café, ou l'inverse, cookies qui me tiendront en haleine les prochaines 24h. Je trouve un coin pour mettre la tenue de combat, et nous voici en route pour la montagne.

Fort heureusement, en ce dimanche après-midi, sachant que nous traverserons juste la passante vallée du Rhône, la circulation est relativement calme et nous avançons rapidement. La traversée de Grenoble se déroule tout aussi bien. Nous attaquons la vallée qui nous permet de nous enfoncer vers l'Oisans. Peu avant Bourg, nous obliquons à gauche pour attaquer la montée du Col de la Croix Fer. Tout va bien nous tenons le timing et l'arrivée est prévue pour 16h. Montée assez terrible qui nous fatigue confortablement installé dans le siège de la voiture. Nous souffrons par télépathie pour les cyclistes dans des pentes avoisinants les 10 %. Terrible, la descente pour dévier la route disparue sous un éboulement il y a quelques années, pour se prendre derrière un coup derrière les oreilles avec des pentes supérieures à 10%. Heureusement, les deux barrages jalonnant apporte de la fraicheur et de la distraction. Les derniers kilomètres sont complètement dégagés, laissant entrevoir le sommet tout au fond. La pente se fait plus raisonnable, mais la fatigue et l'altitude doivent bien se faire sentir. Au passage du Col du Glandon, 3 km avant le sommet, nous apercevons un panneau indiquant la montée côté Maurienne fermée. Nous nous interrogeons de savoir par quel côté doivent arriver Pascal et Flo.

Nous nous garons au sommet. Les températures sont plutôt clémentes au vu de l'altitude, malgré des prévisions plus frileuses. Évidemment, point de réseau pour savoir où sont les compagnons. Une envie pressante me fait aller voir de l'autre côté pour trouver un coin de tranquillité. Mais il y a du monde de partout par ici. J'aperçois alors un panneau indiquant 3 plages d'1h30 de fermeture de la route. Ca sent le roussi pour les retardataires. Damien part à son tour en exploration à la conquête d'une once de réseau. Il parvient à les joindre, et la crainte se confirme, ils ont bien été bloqué sur le Col du Glandon, redescendent dans la vallée pour prendre l'autre montée. Damien leur dit que nous commençons l'ascension, histoire de prévenir les gardiens.

Je pensais me soulager d'un peu de poids en proposant des cookies à tout le monde. Non seulement, j'en écoulerais 2 de moins que prévu, mais, surtout, je me retrouve à devoir porter la deuxième corde. Une fois le packetage sur le dos, nous voici partis. Le début est assez débonnaire. Nous sommes déjà à 2000m, la vue est donc bien panoramique. Je pars en baskets dès le départ, l'erreur de l'année dernière m'aura servi de leçon. Autre détail anticipé, je me suis bien coupé les ongles des pieds, histoire de réduire le temps de contact avec le bout des chaussures d'alpi.

Damien semble avoir bouffé du lion. Il prend un rythme hippique d'emblée. Je n'ai pas énormément d'entrainement physique en cette fin d'été, je sens qu'il va me faire souffler le bougre. J'essaie de m'accrocher à son train. La pente se raidit nettement, et nous voici dans l'amorce des 500m de dénivelé nous attendant. Nous suivons une piste carrossable mais l'environnement est plutôt très agréable. Les épingles s'enchainent. Damien prend l'avantage dans chaque virage à gauche, je le reprends dans les épingles droites. Nous jouons au yoyo ainsi un petit moment. Un petit replat, et c'est l'entame d'un sentier suivant le vallon. Au bout, un coup de cul. Je suis alors devant et ne veut pas faiblir devant le vétéran. Je m'accroche pour ne pas trop perdre de vitesse, mais j'exploserais sur les derniers mètres. Damien n'a pas l'air plus fringuant et aura besoin de reprendre son souffle. Je reste en mouvement histoire de récupérer activement. Nous avons réduit alors de moitié le temps prévu jusqu'alors. Tu m'étonnes que nous en chions un peu, avec le poids sur le dos de surcroit.

Nous devinons bien la piste de ski devant nous qui coupe les épingles. Ces dernières étant déjà suffisamment, raides pour nous, nous privilégierons alors l'option sinueuse. Le rythme effréné reprend de plus belle. Je n'ai même pas pris la peine de boire un coup de la montée, alors que je suis en sueur. Je me dis alors que je porte ma bouteille d'eau pour rien. Nous apercevons ce que nous pensons être le replat avant le refuge. Effectivement, nous basculons sur ce dernier, et se dévoile devant nous le joli lac jouxtant le refuge en contrebas. Derrière nous, le Mont Blanc trône en toile de fond comme un prince majestueux. Damien capte pour avoir les dernières nouvelles. Pascal et Flo sont bien bloqués à St Sorlin par une course de caisse à savon. Nous immortalisons le paysage et descendons tranquillement à l'étape du jour.

Superbe refuge que celui de l'Etendard. L'ambiance y est très chaleureuse, et la vue de la salle à manger et de la terrasse y est spectaculaire sur la chaîne de Belledonne que nous n'avons pas l'habitude de voir sous ce profil. Nous indiquons aux gardiens le retard prévisible de nos compagnons, mais il avait entendu parlé des fermetures de route. Mauvaise surprise toutefois, la potabilisation de l'eau ne fonctionne pas, il n'y a donc pas d'eau à boire aux robinets. Des bouteilles sont à la vente, mais 3€ par bouteille est un peu exagéré. Je suis alors content d'avoir porté ma bouteille pleine et ne pas avoir tapé dedans. Nous prenons nos quartiers dans la chambre, qui est un petit dortoir d'une dizaine de places, que nous allons partager avec des alpinistes avec le même objectif que nous. Nous ne nous laissons pas abattre pour autant, et sirotons une bière sur cette terrasse, dorés par le chaud soleil de fin de journée. Malgré les 2500m, la température y est plus que clémente. J'ai bien fait de ne pas me surcharger de trop de vêtements chauds. Nous dégusterons donc la bière des guides parfumée au safran. Pas donné la bougresse, mais l'instant est privilégié dans cet environnement paradisiaque. Il nous reste quelques minutes histoire de faire du repérage pour le chemin à prendre le lendemain en pleine nuit. Nous ferons bien, car un petit lac s'est installé sur le chemin qu'il aurait pas forcément été évident de détecter dans le noir. Nous faisons encore quelques photos sur le barrage du lac, avant de rentrer au refuge pour le repas qui s'annonce déjà.

Nous nous attablons avec une dame solitaire que l'asthme empêche d'évoluer en communauté. La poupoute arrive déjà, mais pas les camarades. Le gardien indique apercevoir 2 personnes arriver. Damien part en inspection, et, effectivement, se sont bien eux. Ils sont juste dans les temps pour le repas. Un peu agacés par ces péripéties non indiquées, ils prennent place à table pour le repas salvateur. Au menu, soupe de lentilles, sauté de porc avec quelques notes exotiques et son riz, tomme de Savoie, gâteau au chocolat et compote, le tout fait maison et plutôt bien goutu. Une balade digestive pour profiter des dernières lueurs de la journée, et nous ne tarderons pas à se coucher, histoire de récupérer pour le lendemain. J'aurais bien bu un peu plus d'eau, mais c'est une denrée rare, il faut économiser pour le lendemain. La nuit se passe, et ce que je redoutais se produit, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Probablement l'altitude. Je ferais alors une microscopique nuit de sommeil. Le réveil sonne à 4h, il est déjà temps de se lever, alors que je dors depuis peu.

Les yeux embrumés, nous prenons le petit déjeuner. Les copains n'ont pas tellement faim, mais moi je mange bien, je sais que j'ai besoin de carburant pour pouvoir tenir dans la durée.Des bols salles témoignent d'un groupe déjà en route. Les jeunes ne tardent pas et emboîtent le pas. Nous sommes les derniers, mais pas inquiets. Nous finissons de nous équiper, et nous lançons dans la montagne. Nous avons de la chance, c'est la pleine lune, et les frontales auraient pu rester dans le sac tellement l'éclairage est bon. Nous prenons la route comme repéré la veille, et prenons un rythme dynamique. Nous longeons les 2 lacs d'altitude qui s'échelonnent après le refuge. Le glacier est en ligne de mire au fond. Un soupçon de lumière matinale pointe le bout de son nez. Nous arrivons au pied du glacier sur les coups de 6h, après une bonne heure de marche. Nous y rattrapons les jeunes partis avant nous.

Nous chaussons baudrier et crampons, sortons le piolet. Le groupe de jeunes nous prévient quel le sol est boueux et de prendre garde de ne pas s'embourber. Evidemment, ce sera pour moi, et le pied droit s'enfoncera jusqu'à la cheville. Damien n'estime pas nécessaire de s'encorder sur le début du glacier. Ils se grattent un peu la tête à propos des crampons neufs de Flo qui semblent trop grands pour la chaussure. A l'approche de la vrai pente du jour, je m'interroge à mon tour sur les crampons de Flo. Je regarde les miens par rapport au sien, et voit que les pics horizontaux de la pointe se trouvent sur son talon. J'ose alors émettre l'hypothèse qu'elle ait pu les mettre à l'envers. Il aura fallu s'y mettre à 4 pour s'en rendre compte. Quelle équipe de bras cassés, cela promet pour le sommet.

Une fois les choses réparées, nous approchons du vrai pied de l'Etendard. Environ 800m de dénivelé sur guère plus d'1 km de long. Je suis moyennement rassuré quand à l'accroche sur ce glacier si raide. Nous profitons de jeter toutefois un regard dans le rétroviseur, le paysage y est déjà époustouflant. Les jeunes repassent devant nous. Un peu devant, le groupe parti tôt. Il est temps alors de s'encorder. Je me lie à Damien, Pascal et Flo formant la deuxième cordée. La pente se raidit, mais l'accroche des crampons est très efficace. Hectomètre après hectomètre, la pente se raidit toujours un peu plus, ne rendant plus très agréable la position du pied dans des chaussures à a rigidité rendant le confort sommaire. Flo  semble galérer  avec ses crampons qui ne lui tiennent pas super bien au pied. Elle ne peut pas trop s'appuyer sur l'un des deux se dérobant. L'ambiance des cordées de jeunes semble électrique. Le leader n'arrête pas de pester contre un gars semblant souffrir le martyre dans ses chaussures.

Les pauses s'enchainent, les 3000m sont maintenant dépassés. Le souffle est plus court mais le désir de réussite intact. La glace se transforme en neige, probablement éternelle. L'évolution y est alors plus douce. Nous atteignons un dernier col 100m en dessous du pic. Cela offre une superbe vue sur la vallée empruntée la veille qui était cachée jusqu'à présent. Un dernier dévers assez raide est encore à franchir, avant un final dans les rochers. Pascal et Flo préfèreront en rester là au vu de la tenue des crampons. Cela donnera des idées au jeune qui souffre des pieds. Nous finissons donc l'ascension en duo avec Damien. Je la termine relativement frais, sautillant même sur les derniers pas. Nous laissons les sacs sur le dernier replat enneigé, avant de monter au sommet. La claque y est à la hauteur des espérances. La position centrale dans les Alpes du Nord permet de tout ou presque voir. La Meige dans les écrins, le glacier des 2 Alpes, le Mont Viso dans le Queyras au fond, le plateau d'Emparis à nos pieds qui résonne en moi comme un objectif prochain ; en tournant vers la droite, le Pic du Lac Blanc, point culminant du domaine de l'Alpe d'Huez et départ de la célèbre longue piste Sarenne, dont le vallon se dessine à nos pieds. Nous apercevons en contrebas l'arrivée du DMC en provenance de Vaujany. Quelques centaines de mètres plus bas, les lacs encore bien enneigés du balcon au dessus des stations du domaine de l'Alpe. Plus loin, le Vercors, bien connu de nos expéditions, la Chartreuse, toute l'impressionnante chaîne de Belledonne. Le Mont Blanc, indétrônable sentinelle des Alpes. Les Aiguilles d'Arve, toutes proches et tellement séduisantes. Le parc de la Vanoise en toile de fond avec la Grande Casse où j'y ai usé les souliers il y a quelque semaine. Tellement d'expériences vécues qui remontent à l'esprit, et encore tellement d'objectifs qui se font désirer. Nous immortalisons autant que possible. Nous sommes à la page, photos, vidéo panoramique, posts en direct pour penser à ceux qui débutent leur semaine de travail en ce lundi matin. Nous engrangeons le maximum d'émotion avant de devoir redescendre. Le temps est absolument magnifique pour profiter de cet époustouflant spectacle. Au moment de partir, les jeunes avec qui nous partageons le sommet parlent du Lac du Bourget que je n'avais pas vu dans la brume, je me retourne quelques instants pour en profiter également, avant de disparaitre dans les rochers.

Nous récupérons les sacs et nous réencordons. Il est temps de s'élancer dans la descente. Autant je sautillait sur le final du dévers, autant la descente ne m'inspire absolument pas confiance.Assez crispé, j'avance difficilement, la corde bien tendue par Damien derrière moi qui m'aura bien énoncé la vigilance à avoir. Pas sûr qu'il avait besoin de le préciser. Je suis affalé contre la paroi, prêt à toute  éventualité. Tellement crispé, j'en ai presque des crampes dans les bras. La position ne doit pas être des plus académiques, mais pas le choix, il faut bien y aller. Derrière, c'est la glace. Pas forcément plus rassurant dans cette pente. J'adopte  la technique du crapaud censé offrir la plus grande adhérence. Ca tire sur les cuisses, mais le résultat est efficace. Nous retrouvons Pascal et Flo a qui je peux ENFIN offrir mes cookies au beurre de cacahuètes fait maison. Je les aurais finalement porté jusqu'en haut.

Nous ne tardons pas à reprendre la route pour la descente. La suite est plus facile dans une neige sur pente acceptable. Nous évoluons rapidement. La température y est terriblement chaude. Impossible de se découvrir, il ne faut pas avoir la peau nue en cas de chute sur le glacier. La neige se transforme à nouveau en glace, et un passage de crevasses est à franchir, beaucoup plus impressionnant qu'à la montée. Damien donne les directives de cap à suivre. Point de difficultés, mais des sensations au milieu de toutes ces crevasses. Le glacier se fait un peu plus sécurisant, et nous abordons la partie raide du départ que je redoutais. Mais les crampons tiennent très bien, et la descente se déroule assez facilement. Ca tire sur les cuisses, et une bonne suée m'envahit tout de même. Une fois en bas, malgré les quelques centaines de mètres de glacier en faux plat encore devant nous, je ne peux résister au besoin d'enlever la veste, j'ai vraiment trop chaud.

De nombreuses rigoles se forment avec l'eau de fonte du glacier. Il est temps d'en terminer avec ce dernier. Nous terminons tranquillement mais énergiquement cette dernière portion de glacier. Je ferais le plein d'eau dans une des rigoles, je n'en ai pratiquement plus. A la sortie du glacier, un petit comité d'accueil présent la veille dans le refuge nous attend. Damien se fera avoir à son tour dans la boue. Je serais plus vigilant cette fois ci pour ma part. Nous déchaussons les crampons, et remettons tout le barda dans le sac. Je suis plutôt content, je ne souffre pas trop des pieds pour l'instant. Mais cela sera de courte durée, la dernière heure de descente jusqu'au refuge sera suffisamment douloureuse à mon goût. Nous descendons tranquillement jusqu'au refuge, profitant des lacs que nous n'avons pas pleinement vus au petit matin, et arrivons pour récupérer le casse croûte laissé en bas pour ne pas se surcharger. Le petit déjeuner est déjà bien loin il faut dire.

Nous cassons une graine à côté du ruisseau servant de vidange au lac.Le soleil est maintenant à son zénith et j'ai peur que cela se transforme en insolation sur la fin de journée. Mais peu d'ombre s'offre à nous. Damien fera un som après le repas tel un lézard. Nous autres préparons les sacs pour envisager la descente aux voitures. Damien planifiait un chemin bis pour le retour. Un col assassin est à franchir juste après mangé, le corps déjà bien engourdit de tous ses efforts. Au sommet, le parking est annoncé à 1h40 au lieu des 1h15 normales. Nous préfèrerons alors le chemin normal, déjà bien entamés de tous nos efforts. La descente sera déjà bien assez longue, mais pas un calvaire pour autant comme l'année dernière. Au parking, nous avons bien mérité une bonne bière. D'autant que les bouteilles sont maintenant vides et la déshydratation bien avancée. Nous nous amusons des bourgeois posant avec leur Porshe devant le panneau du sommet avec leur bolide, comme si cela était un exploit.

Il est désormais temps de se séparer avec Pascal et Flo pour chacun repartir vers nos pénates, avec la promesse de nouvelles aventures à venir. Encore 3h de retour avec une fatigue bien là. J'appréhende la route, mais cela se fera sans encombre finalement. La prochaine fois, nous proposerons au moins la montée en refuge aux adhérents FNSMR, c'est déjà un formidable spectacle sans demander trop d'efforts. Je dépose Damien chez lui avec une autre petite bière au passage. La soif est là, mais je crois que c'est un tonneau d'eau qu'il me faut. J'ai du mal à sortir de la voiture pour rentrer mes affaires dans la maison. Une fois dedans, je m'interroge alors sur mon état psychologique, l'envie de remonter déjà bien présente, malgré des douleurs dans tous les sens.

Je crois qu'une ascension sans douleurs, sans imprévus n'est pas une ascension réussie. Cela fait parti du package, et participe au plaisir de l'accomplissement. Que dire de ce sommet. Il reste abordable pour toute personne avec un minimum de condition physique, et surtout en présence d'au moins une personne maîtrisant un minimum l'évolution sur glacier, malgré qu'il soit assez abordable. Le panorama au sommet y est majestueux. Tout est à portée de regard et la contemplation au rendez vous. Nous recommandons.

 

 

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